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Comment bien choisir son chien ?

#Chien#Le saviez-vous 23/08/2022

La décision d’adopter un chiot ne doit jamais être prise trop vite. Avant de passer à l’acte, il est indispensable de se poser quelques questions essentielles. Suis-je prêt à modifier ma vie pour un chien ? Serai-je capable d’éduquer, d’entretenir et de prendre soin d’un chien ? Pourrai-je promener le chien tous les jours ? Ai-je les moyens d’assumer financièrement un chien pendant toute sa vie ? Mon environnement est-il compatible avec le bien-être d’un chien ? Quelqu’un pourra-t-il s’occuper du chien en mon absence, etc.

Adopter un chien : oui mais de quel type ?

Si vous avez répondu oui à toutes les questions précédentes, il est alors temps de réfléchir au type de chien qui s’accordera le mieux avec votre personnalité et votre mode de vie, en prenant en compte le temps que vous êtes prêt à consacrer à votre chien.

Cibler les critères de choix

Environnement et mode de vie

Les premiers critères de sélection concernent votre environnement : selon que vivez en ville ou à la campagne, en maison ou en appartement et que vous disposez ou non d’un jardin, vous pourrez ou pas envisager d’acquérir un chien de moyenne ou grande taille, qui a besoin de beaucoup d’exercice. N’adoptez pas un border collie si vous vivez en appartement en ville ! Un petit chien de compagnie sera plus adapté.

Sociabilité

La sociabilité sera un critère important si vous avez des jeunes enfants. Le fait que vous aimiez ou pas les longues marches dans la nature orientera aussi votre choix, ainsi que les activités que vous aimeriez partager avec votre chien : à un maître sportif il faut un chien sportif, comme un chien de berger ou un chien de chasse par exemple. Si vous souhaitez un chien dissuasif pour garder votre propriété, renseignez-vous sur l’aptitude « territoriale » de la race qui vous tente.

Pelage et toilettage

Enfin, ne « craquez » pas sur une boule de poils avant de connaître les contraintes en matière de toilettage. Tout le monde n’a pas le temps de brosser et peigner un lévrier afghan tous les jours…

S’informer à propos des races canines

Une fois que vos préférences de taille, de niveau d’activité, d’entretien du pelage et de compatibilité avec la vie de famille sont précisées, l’étape suivante consiste à décider quelle race de chien vous conviendrait le mieux.

Les sites d’information

Si vous avez déjà une ou plusieurs race(s) en tête, effectuez des recherches approfondies sur elles. Accumulez autant d’informations que possible sur ces races en parlant à des propriétaires ainsi qu’en consultant des sites et des forums en ligne, où discutent de nombreux passionnés de chiens.

Les expositions canines sont des endroits idéaux pour voir « en vrai » et de près de nombreuses races de chiens. Elles vous donneront aussi l’occasion de discuter avec des propriétaires et des éleveurs.

La Société centrale canine

En France, c’est la Société centrale canine (SCC) qui gère tout ce qui concerne les chiens de race et son site internet très complet vous sera très utile pour vous informer et trouver un éleveur proche de chez vous, avec des portées de chiots disponibles.

Les clubs de race

Il est également très intéressant de contacter les clubs de races (via le site de la SCC) car leurs membres sont des experts passionnés. Eux aussi pourront vous indiquer où trouver des chiots disponibles.

Bien choisir le lieu d’achat

Évitez d’acheter un chien dans une animalerie, sans rien connaître de ses origines, de ses parents ni de son histoire récente. Il est toujours préférable de choisir un chiot en ayant vu sa mère et le lieu où il a été élevé pour évaluer son degré de socialisation. Il est parfois possible de voir aussi le père mais sachez que la plupart des éleveurs font appel à un étalon qui ne leur appartient pas.

Les élevages

Avant de vous précipiter dans un élevage pour acheter un chiot, contactez l’éleveur par mail ou par téléphone. Préparez-vous à répondre à ses questions car il cherchera forcément à en savoir plus sur vos attentes et votre mode de vie avant d’accepter de vous vendre un chiot. Le risque d’abandon du chien sera plus limité si le couple maître/chien est harmonieux.

Répondez honnêtement à ses questions, c’est dans l’intérêt de votre futur chien ! Un éleveur sérieux voudra toujours ensuite vous rencontrer chez lui avant de vous vendre un chiot. Méfiez-vous des gens qui disent qu’ils vont livrer le chiot chez vous ou vous rencontrer ailleurs, surtout si le prix proposé est beaucoup plus bas que le prix courant des chiots de cette race.

Si vous cherchez un chiot d’une race peu répandue, ne soyez pas surpris de devoir attendre votre chiot. Dans certaines races, les naissances sont peu nombreuses et les chiots disponibles peuvent être rares. Il est parfois nécessaire d’aller loin pour trouver le chiot que vous souhaitez.

Lorsque vous irez sur place, posez toutes les questions qui vous semblent importantes avant de vous décider, en particulier en matière de santé. Quels sont les problèmes de santé les plus fréquents dans la race en question ? L’éleveur met-il en œuvre des programmes de sélection pour éliminer certaines maladies (dysplasies ostéoarticulaires, maladies oculaires héréditaires, maladies cardiaques, etc.) et garantir la bonne santé des chiots vendus ? Le chien a-t-il subi des tests de dépistage de certaines maladies héréditaires ? A-t-il déjà reçu les principaux vaccins adaptés à son âge ?

Les refuges

Si vous avez l’intention d’adopter un chien dans un refuge, vous remplirez sans doute un questionnaire pour préciser vos attentes et le personnel vous aidera à trouver un chien adapté à votre situation. Dans un refuge, vous trouverez des chiens de races mais aussi des chiens issus de croisements. Ce n’est pas parce qu’un chien n’est pas de race pure qu’il ne fera pas un excellent compagnon !

Lors de votre visite au refuge, vous pourrez interagir avec un ou plusieurs chiens. Comme face à un éleveur, n’hésitez pas à poser des questions pour en savoir plus sur le chien qui vous intéresse. Depuis quand est-il au refuge ? A-t-il des réactions et des besoins particuliers que vous devez connaître ? Connaît-on son histoire avant d’arriver au refuge ? Si vous choisissez un chien peureux ou nerveux, avec un passé douloureux, le refuge peut vous demander de venir le voir plusieurs fois afin que le chien s’habitue progressivement à vous.

Sachez que certains refuges vous demanderont d’aller chez vous avant l’adoption définitive pour être sûr que votre environnement est compatible avec le chien. Si vous avez déjà des animaux, ils voudront aussi savoir si le chien peut s’entendre avec eux.

Le coût de l’adoption d’un chien est inférieur dans un refuge que chez un éleveur mais il n’est pas nul. Votre contribution permettra de couvrir une partie des frais d’hébergement du chien et du fonctionnement du refuge, ainsi que certains frais vétérinaires (vaccination, stérilisation éventuelle et examen de santé).

Choisir un chiot au sein d’une portée

En psychologie humaine, le tempérament se définit par des traits de comportement qui diffèrent selon les individus et qui sont stables au cours du temps. Chez les très jeunes chiots, certains comportements précoces en disent aussi long sur leur comportement futur ! La personnalité d’un chien est influencée par sa race, ses caractères génétiques individuels et son environnement.

Pour bien choisir le chien qui s’accordera le mieux avec votre personnalité et votre mode de vie, il est très important d’observer toute la portée, quand les chiots sont encore avec la chienne. Vous aurez alors des informations à propos de leur tempérament respectif.

Degré de tolérance à la contrainte ?

Pour évaluer le niveau de docilité d’un chiot, faites ce test simple : prenez le chiot sur vos genoux et retournez-le sur le dos en le maintenant doucement au niveau des épaules, tout en lui laissant la possibilité de bouger. Les chiots les plus rebelles expriment clairement leur refus de la situation : ils jappent, couinent, tentent de mordre, agitent vivement les membres et se retournent très vite. Les plus dociles arrivent en revanche à tolérer cette « contrainte » plus de 30 secondes !

Si vous avez peu d’expérience en matière d’éducation canine, mieux vaut éviter d’adopter un chiot rebelle par nature ! Avec un chiot qui déteste la contrainte, tout apprentissage réclamera patience et fermeté, même s’il s’agit simplement de lui nettoyer les oreilles !

Niveau d’indépendance du chiot ?

Si cela est possible, demandez à l’éleveur d’observer le chiot hors de la présence de ses repères habituels, par exemple dans une salle dédiée à la présentation des chiots aux clients, équipée de jouets et d’objets nouveaux. Un chiot qui fréquente pour la première fois un lieu nouveau est normalement curieux de tout.

Le chiot explorateur

Sans avoir besoin d’y être encouragé, un chiot indépendant sera tenté d’explorer activement son environnement, sans beaucoup se préoccuper des gens qui l’observent. Un tel comportement va en général de pair avec l’acceptation relativement facile du départ de l’élevage, puis d’une séparation momentanée avec son maître, si le chiot a de quoi s’occuper en l’attendant bien sûr.

Un comportement exploratoire qui se manifeste dans le très jeune âge a généralement tendance à perdurer. Ce type de chien convient bien à un maître dynamique, qui l’emmènera beaucoup à l’extérieur pour qu’il satisfasse sa curiosité et dépense son énergie.

Le chiot inhibé

Méfiez-vous d’un chiot qui se cache dans un coin. S’il ne s’intéresse pas spontanément à un lieu nouveau et qu’il refuse d’explorer l’environnement même si on le sollicite, interrogez l’éleveur : se conduit toujours ainsi ou seulement lorsque la situation est nouvelle ? Combien de temps faut-il au chiot pour être en confiance ?

Un chiot très calme, qui joue peu et qui adopte une attitude de retrait face à la nouveauté peut développer un trouble du comportement que l’on appelle la « dépression de détachement précoce ». Dans ce cas, il arrive que le chiot présente des réactions de peur exagérées.

Si vous avez le moindre doute quant aux capacités d’adaptation du chiot, évitez a priori de jeter votre dévolu sur lui en pensant « qu’avec vous il se sentira en sécurité ». Un chiot timide est souvent jugé attendrissant mais attention, ce type de chien peut rester peureux et poser problème plus tard.

Degré de socialisation ?

Un chiot identifie les éléments de son environnement grâce à ses dents. Il est donc normal qu’un chiot mordille mais normalement, dès l’âge de 8 semaines, il doit savoir jouer avec quelqu’un qui le sollicite sans lui faire mal. S’il a tendance à s’exciter et à mordiller vos doigts, il doit relâcher la pression lorsque vous dites « aïe » ou « non ». S’il insiste et qu’il a du mal à jouer sans brutalité, c’est un signe que les comportements sociaux de base ne sont pas encore acquis.

Un tel chiot aura besoin d’être encadré très attentivement à partir de son adoption et l’aide d’un éducateur professionnel sera peut-être nécessaire. La prévention des troubles du développement est toujours plus efficace si la prise en charge est précoce.

Si, en plus de ne pas savoir inhiber sa morsure dès qu’on interagit avec lui, vous observez que le chiot s’agite quand on le câline et qu’il se conduit brutalement envers les autres chiots de la portée, méfiez-vous encore plus. Il pourrait s’agir d’un syndrome d’hypersensibilité-hyperactivité, un trouble responsable de nombreux abandons.

Un éleveur aime toujours être informé des progrès faits par le chiot vendu et l’envoi occasionnel de mails ou de photos est en général bienvenu. C’est aussi une bonne idée de garder contact au cas où, à cause de circonstances malheureuses, vous ne seriez plus capable de garder le chiot ; l’éleveur devrait alors en être informé en premier. Un éleveur sérieux cherchera toujours à vous aider. Soyez honnête de votre côté : si quelque chose ne va pas avec le chiot, contactez l’éleveur pour lui en parler.

Pour en savoir plus, découvrez cette vidéo :

 Comment choisir un chiot ?

FAQ

Adopter un chiot ou un chien adulte ?

Il est certes plus plaisant d’acheter un chiot pour assister à sa croissance et à la formation de son caractère mais l’acquisition d’un chien adulte présente aussi des avantages : ce chien aura normalement déjà acquis les bases de l’éducation ; il sera en général plus calme et plus autonome qu’un chiot et réclamera moins d’attention au début. Mieux vaut éviter d’adopter un chiot si vous travaillez toute la journée et que personne n’est disponible pour s’en occuper en votre absence et assurer qu’il apprend tous les jours les bases d’un bon comportement en société.

 

Que penser des tests de caractère pour les chiots ?

Il existe des tests codifiés pour apprécier le caractère d’un chiot, tels que les tests de Campbell par exemple. Ces tests comportent cinq exercices réalisables en quelques minutes et faciles à interpréter. Leurs résultats permettent de déterminer les tendances comportementales des chiots mais attention : en fonction de son mode de vie et de l’attitude de son propriétaire, le comportement d’un chien évolue. Sous l’influence d’un environnement stressant et de méthodes d’éducation inappropriées, un chiot a priori très sociable à l’âge de 2 mois peut très bien se montrer agressif plus tard.

 

À quoi correspond le pedigree d’un chien ?

La notion de « beau » et de « bon » chien prend un sens différent pour chacun d’entre nous. Lorsqu’on désire un chien possédant les qualités d’une race donnée, mieux vaut s’orienter vers un chien de pure race, inscrit au Livre des Origines Françaises (LOF), géré par la Société centrale canine (SCC). Un chien peut avoir l’apparence d’une race donnée sans être inscrit à ce livre. Ses origines ne sont alors pas garanties et le chien ne sera pas confirmable plus tard, ce qui veut dire qu’il n’aura pas de pedigree.

A l’inverse, il est possible d’acheter un chiot une fois qu’il a subi un test d’identification génétique (soit l’analyse de son ADN). Si le résultat prouve qu’il est bien issu des parents inscrits sur son arbre généalogique, c’est un gage de qualité pour l’élevage où est né le chiot.